Allo Nico, t'es dans les environs ? Tu pourrais nous aider à monter un cheval dans le camion ? Il est monté nickel ce matin, a bien voyagé, super journée de stage, mais là, il ne veut plus rentrer...
La leçon est toujours plus ou moins la même pour embarquer un cheval dans un van, un camion, le faire entrer dans l'eau ou encore le faire monter ou marcher sur quelque chose. La difficulté vient de la façon de gérer les réactions du cheval, positives ou négatives. Savoir "corriger" une défense, encourager un progrès, déclencher une réponse sans créer de défense ou décourager l'envie du cheval de bien faire.
L'erreur à ce stade serait de demander un nouvel effort vers l'avant, c'est ce qu'on fait généralement et qui dans la majorité des cas, braque le cheval. Le premier pas sur le pont qu'il vient de donner est important pour lui, mieux vaut ne pas le décourager. On va préférer le faire reculer et descendre du pont. "Quoi ??? Non mais t'es pas bien, il s'est enfin décidé à monter et toi tu lui demande de descendre !?" Et oui, trois raisons à celà, La première c'est qu'il apprend ainsi à descendre du van en même temps qu'il apprend à y monter ce qui évite de se retrouver avec un cheval coincé dans le van par peur de reculer sur le pont. La seconde c'est qu'elle permet au cheval de prendre conscience qu'il existe un moyen de sortir de cette boîte donc de limiter son appréhension. Et enfin, le cheval ayant, comme nous, besoin de nombreuses répétitions pour apprendre, celà nous permet de recommencer l'étape 1 : "mets un pied sur le pont". La "leçon de van" se décompose donc ainsi : Etape 1 : Poser un antérieur sur le pont, puis l'enlever en reculant. Etape 2 : Poser les 2 antérieurs, puis les enlever Etape 3 : Poser les 2 antérieurs + 1 postérieur, reculer Etape 4 : Poser les 4 pieds, reculer Ne passer à l'étape suivante qu'après plusieurs répétitions, uniquement lorsqu'on sent le cheval prêt à mettre le prochain pied sur le pont. A noter : - Dans le cas d'un van avec un pont, une fois que le cheval y a mis ses 4 pieds, il faut alors recommencer toutes les étapes pour le faire entrer à l'intérieur du van. - Dans le cas d'un camion avec une rampe assez raide, une fois qu'il a mis les 2 antérieurs et est descendu plusieurs fois, ne plus lui demander de reculer une fois les postérieurs sur la rampe. En général, une fois l'un des postérieurs sur le pont, le cheval va monter dans le camion. Encourager le, monter dans le camion avec lui, récompenser. une fois dedans, attendre quelques minutes, puis demi tour, sortir du camion et recommencer la montée. Pour ce cheval, j'avais déjà décomposé les étapes lors des séances précédentes, il manquait surtout de motivation. Quelques cercles actifs au trot, devant le camion permettent de créer une zone de"travail" dehors, qui va contraster avec la zone de "confort" dedans (repos, récompenses). La courte séquence de longe permet également de renforcer la réponse "en avant" à nos sollicitations de stick.
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Une petite vidéo décalée pour avoir une meilleure idée de ce à quoi ressemble une hanche en dedans ou en dehors. - La hanche en dedans (appelée aussi travers) est un déplacement latéral dans lequel le cheval déplace ses hanches vers l'intérieur du tracé qu'il parcourt, tout en regardant la direction dans laquelle il va. - La hanche en dehors (appelée aussi renvers) est un déplacement latéral dans lequel le cheval déplace ses hanches vers l'extérieur du tracé qu'il parcourt, toujours en regardant la direction dans laquelle il va. Sur cette vidéo on peut voir de belles séquences de hanches en dehors (renvers), les trikes glissent en dérapant le long des virages. Les roues arrières glissent à l'extérieur de la courbe tandis que la roue avant reste orientée dans la direction du déplacement. La "tête" et les "hanches" vont du même coté. Note : La barbe et la casquette ne sont pas du tout indispensables à la bonne réussite de ces mouvements Durant la semaine du 7 juillet se sont déroulés en France, pour la première fois, les championnats d'Europe de reining (European affiliates). Les compétitions ont eu lieu dans le parc équestre francilien, "Le petit Far-West" à Chelles (77). Tous les grands noms du reining européen étaient réunis pour l'occasion dont Bernard Fonck, champion du monde en titre. Durant l'année de concours 2013/2014, j'ai obtenu mes qualifications pour les championnats d'Europe dans les classes Rookie Professional et Limited Open avec le cheval Juice of Dunnit. J'ai fini respectivement 4e et 8e de ces 2 classes. Je remercie Daniel Poulayon, le propriétaire de Juice de m'avoir permis d'entraîner et de monter ce cheval en compétition ainsi que toute l'équipe de Jay Kay farm, structure de reining dans laquelle j'assiste Chris Feichter dans l'entrainement quotidien des chevaux. Merci aux participants et aux auditeurs de ce stage, Assouplissements latéraux, tension du dos, contact, légèreté ... Sont quelques-uns des thèmes qui ont été abordés durant ce weekend, le tout avec motivation et dans la bonne humeur. Merci à Catherine Campagnolo pour le prêt de ses installations et son accueil. 22-23 Février 2014Organisation d'un stage de dressage aux Écuries du Val d'automne (chez Catherine Campagnolo) Places limités, possibilité de s'inscrire en auditeurs (les 2 journées, repas et théorie inclus: 30 euros) http://ecuriesduvaldautomne.free.fr/ 44 Grande rue 60620 ROUVRES-EN-MULTIEN /!\ STAGE COMPLET /!\ Inscriptions auditeurs encore possibles Formule cavalier (2 jour repas et théorie) : 160 euros
Formule auditeur (2 jour repas et théorie) : 30 euros Visiteurs : gratuit et bienvenus. Contact : 06 29 18 81 18 Pour organiser un stage dans votre écurie, contactez-nous. Il y a quelques mois, je vous avais présenté la première séance de travail de la jument frison Fameke, dans un article que vous pouvez consulter sur ce blog. Le travail avec cette jument continue sous forme de leçons particulières avec sa propriétaire, environ une à deux fois par mois. La jument progresse à son rythme elle est encore jeune (4ans) et voici le compte rendu d'une séance. En général, je commence par monter le cheval en début de séance pour évaluer sa progression et les points à travailler. Le programme de travail correspond ainsi aux besoin du cheval. Dans le cas de Fameke, s'agissant d'une jeune jument, l'objectif principal est de renforcer son dos, lui apprendre à se tenir seule et rechercher l'amplitude des allures. Cette jument a une encolure assez fine et très souple, ce qui la conduit facilement à s'enfermer sous l'action de la main. Pour l'aider à gommer se défaut, l'exercice va être d'étendre cette encolure vers l'avant, en demandant à la jument de venir chercher le contact du mors. En parallèle de cette recherche d'extension d'encolure, on lui demande également de se propulser un peu plus pour augmenter son amplitude. C'est l'extension d'encolure, cheval à la recherche du contact combinée à un bonne propulsion qui permet au jeune cheval de tendre son dos (l'étirer) et qui donne au cavalier la sensation d'être porté par son cheval. On "gomme" ainsi petit à petit le côté anguille du jeune cheval et on donne de l'assurance à ses tracés, tout en tonifiant les muscles du dos, de l'encolure et les abdominaux. Pour demander l'extension d'encolure, prendre un contact constant sur les 2 rênes et attendre que le cheval esquisse un mouvement vers le bas. Suivre la bouche à ce moment là, pour encourager le cheval dans sa descente d'encolure. Répéter jusqu'à obtenir l'extension d'encolure sur demande. Mettre en avant pendant l'extension aide le cheval a comprendre le mouvement, on lui ouvre ainsi la porte et on lui donne la possibilité de s'étirer. Dans une bonne extension d'encolure, on cherche à ce que le cheval s'étende vers le bas mais également qu'il avance son bout du nez et ouvre son angle tête encolure, c'est cette condition qui permet d'éviter qu'il ne s'enferme. Le travail au galop s'améliore également, les départs se font du trot ralenti et du pas, pas facile au début pour cette grande jument de maitriser son équilibre. On rencontre ici les deux soucis majeurs du jeune cheval : - Le cheval accélère et se jette en avant après le départ - Il repasse au trot lorsqu'on lui demande de ralentir . Les transitions galop pas et les cercles (variations grands cercles petits cercles) l'aident a se stabiliser progressivement dans cette allure et a trouver un meilleur équilibre et une cadence lente. C'est ensuite au tour de la propriétaire de se mettre à cheval pour trouver les sensations justes et une utilisation des aides la plus précise et efficace possible. Extensions d'encolure, variations d'allures, travail de 2 pistes (épaules en dedans) au pas... Voici les photos prises lors d'un stage de 2 jours que j'ai animé dans le 77 avec 6 cavalières et leurs chevaux. Au programme, travail à pied le matin, monté l'après-midi. A pied, en longe dans un premier temps, on cherche à développer une meilleure connexion avec le cheval, établir avec lui des codes gestuels qui nous permettent de le diriger sans le toucher, par le biais du langage du corps (suivre, déplacer les hanches, les épaules, s’arrêter, reculer...). Dans un deuxième temps, on travail toujours à pied, mais en filet, pour expliquer au cheval l'action du mors dans sa bouche et établir la connexion entre les rêne et ses pieds, ce qui nous sera utile par la suite en selle. On apprend ainsi au cheval à se déplacer dans toutes les directions sur une légère action de rêne, on développe à la fois sa souplesse tout en éduquant notre main à prendre et rendre au bon moment. On a ensuite testé le degré de contrôle et de confiance du cheval en lui présentant des objets effrayants (bâches, sacs en papier, drapeaux, parapluies...) A cheval, on cherche à obtenir le même degré de légèreté qu'à pied, avec un cheval qui cède à la tension des rênes et déplace ses épaules ou ses hanches sans résistances. On aborde également les notions de placer, d'extension d'encolure, les déplacements latéraux... En fonction de l'avancement de chaque cheval. Le but est que le cheval, parce qu'il a compris le "langage du mors" réponde le plus finement possible à nos sollicitations. Voici une jument Frison que j'ai eu à travailler récemment, elle a 3 ans et a été débourrée depuis peu. Sa propriétaire souhaite se faire plaisir avec elle, partir en balade et faire un peu de dressage. La jument est très gentille, mais a tendance à porter sa tête très haute, le nez au vent et a creuser son dos. Dans cette attitude, c'est elle qui décide de la direction à prendre, et elle n'hésite pas à prendre le chemin de la sortie quand elle l'a décidé. Mon travail va consister à expliquer à cette jument que l'objet métallique dans sa bouche n'est pas là pour l'embêter, mais pour communiquer avec elle. Je vais donc établir la connexion entre les rênes et ses pieds de manière à lui expliquer le "language du mors". Je commence à pied dans un premier temps pour faciliter l'apprentissage de la jument. Sans le poids du cavalier, elle comprendra plus vite les demandes de mes mains. j'établis dans un premier temps la connexion de ma rêne à ses hanches, je cherche qu'elle vienne bouger ses postérieurs sous l'action d'une de mes rênes (ici la rêne droite demande au hanches de bouger vers la gauche) En répétant plusieurs fois cette demande, la jument déplacera ses hanches en réponse à une sollicitation de plus en plus légère, elle me donnera également sa tête sur le côté en décontractant son encolure. La tension de ma rêne demande à la jument de bouger une partie de son corps dans une direction donnée. le relâchement de ma rêne au bon moment lui indique qu'elle m'a donné la bonne réponse. Une fois qu'elle me donne ses hanches puis sa tête sur le côté, sans tirer sur ma main, je peux commencer à déplacer ses épaules latéralement, ce qui me permet de commencer à l'assouplir un peu plus et a lui apprendre à ne pas mettre tout son poids sur son avant-main. Puis, en utilisant toujours le meme principe (tension, relâchement) je lui apprend à étendre son encolure vers le bas, pour éviter qu'elle ne se creuse en gardant sa tête trop haute. Je peux ensuite monter la jument et retravailler ces exercices en selle, flexions d'encolure, déplacements de hanches et d'épaules, extensions, le but principal est de l'assouplir et de l'éduquer. Je lui explique comment elle doit répondre à mes actions de rêne, et comment elle doit positioner son corps pour me porter sans creuser son dos. A la fin, la jument se déplace sur des rênes légères, dans une attitude plus étendue. Il s'agit bien sûr d'une première séance, la "tension" du dos n'est pas encore en place, l'impulsion est peu développée, mais on commence à poser les bases sur lesquelles on pourra développer toutes ces notions et faire progresser cette jument. Cette semaine, travail d'une jument de CSO de 4 ans, Trophée de Carneville, à l'entraînement chez Romuald Brossier (60). La jument a été sortie dans quelques épreuves de saut en 2011, mais depuis peu, elle présente quelques défenses prononcées contre les actions de la main, pouvant la conduire à se cabrer. La séance commence par du travail à pied en filet pour réexpliquer le rôle du mors à la jument. Le but est de connecter les rênes aux pieds du cheval. On lui apprend ainsi à donner sa tête mais également à déplacer ses épaules ou ses hanches dans la légèreté, en réponse à une action de rêne. Dans le cas de Trophée, il a fallut lui apprendre qu'elle pouvait tout à fait donner sa tête sur le côté et déplacer ses épaules dans le sens opposé (principe de l'épaule en dedans). Cette mobilisation des épaules était compliquée pour elle et générait au départ de violent coups de tête. Elle a cependant compris assez vite que la demande cessait lors du déplacement de l'épaule et pas lors des coups de tête. Montée, même constat, un soucis à déplacer ses épaules dans le sens opposé au pli, donc une tendance à tomber sur l'épaule interne dans les courbes. On aborde petit à petit les serpentines au pas et au trot en gérant de mieux en mieux le contrôle de l'épaule interne, puis travail en contre pli, contrôle de l'épaule externe. A la fin, la jument s'oriente vers le bas, commence à s'arrondir en poussant derrière. Au moment du départ au galop, la jument colle à la jambe, se durcit et se cabre plusieurs fois. Cette défense est désamorcée par une forte flexion latérale de l'encolure avec déplacement des hanches, suivie d'une ferme remise en avant. Par la répétition de la demande, le départ au galop se fait plus fluide. Au galop, même soucis d'épaule qui tombe à l'intérieur ainsi que des coups de tête lors de la prise de contact sur la rêne externe. L'alternance de cercles lignes droites, tournants plus courts permet d'accéder à un peu plus d'équilibre et de légèreté.
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